庄野英二さんの娘、小林晴子さんと共著Masha Albertiniさんによる、長年温めていた夢「星の牧場」フランス語訳がついに完成いたしました!記憶をなくし戦場から帰還したモミイチが語る戦地での断片が、愛馬ツキスミとの思い出とともに蘇えってゆく。南国島特有の楽器、ジプシーたちのオーケストラ、野草や花々、動物、昆虫たちの美しい描写がいつまでも音色を奏でる児童文学です。
1963年、理論社より刊行され、第11回 産経児童出版文化賞 、第2回 野間児童文芸賞 、第4回 日本児童文学者協会賞 (いずれも1964年)を受賞したファンタジー小説をこの機会にぜひフランス語でお楽しみください。
両訳者による、文章に忠実に描かれた、幻想的な美しい挿絵が収録されています。
[日販商品データベースより]
戦争で記憶をなくし、牧場に帰ってきたモミイチは、軍馬ツキスミのひづめの音を聞く。その音をたどっていくと、山奥の花畑に音楽を奏でるジプシーたちがいた…。いま再び注目される不朽の名作。
フランス語訳と挿絵に尽力をした、庄野英二さんの娘、小林晴子さんにお話を伺うことができましたので、特設ページにて合わせてお楽しみください。
Né à Osaka en 1915, Eiji Shono s'est fait connaître par un essai Les lumières de Rotterdam (1960) récompensé par le Prix du club d'essayistes japonais en 1963.
Le Pâturage aux étoiles est sorti en 1963 et a reçu les trois distinctions majeures qui récompensent la littérature pour la jeunesse : le Prix Noma, le Prix culturel Sankeï et le Prix Shogakukan.
«J'ai commencé à écrire Le Pâturage aux étoiles l'été 1962. J'étais alors dans une auberge au pied du Mont Asama (un des volcans ac-
tifs les plus fameux au Japon).
Avant l'aube, les oiseaux commençaient à gazouiller dans les bouleaux du jardin et des forêts profondes alentours. Tous les matins, je me réveillais avec le chœur des oiseaux que j'écoutais pendant un moment. La nuit, je me promenais dans le jardin où les criquets chantaient et je regardais les constellations du ciel, et pendant tout ce temps je pensais à Momiichi et à Tsukisumi et aux gypsies. J'avais écrit le quart de l'histoire quand je suis rentré chez moi à Osaka.
J'ai terminé Le Pâturage aux étoiles le 25 mars 1963. J'ai posé mon stylo, puis j'ai allumé la radio pour me reposer un peu... on jouait Pré- lude à l'après-midi d'un faune de Debussy, c'était comme si Debussy me félicitait de la naissance de mon histoire.
Cela m'a pris huit mois pour écrire Le Pâturage aux étoiles mais à l'heure actuelle, j'ai besoin de plus de temps pour contempler cette histoire. Tous les étés, je vais admirer les montagnes et les prairies, ma boîte de couleurs et mes toiles sur le dos. Je m'extasie devant les merveilleux sommets tout autour, je me repose dans les prairies de fleurs en regardant les nuages, et avant que je ne m'en rende compte
les gypsies envahissent mon esprit et volent mon âme. J'espère que mes chers lecteurs penseront à la prairie de Momiichi et aux gypsies quand, de chez eux, ils regarderont au loin sommets et collines>>
Eiji SHONO, 23 NOVEMBRE 1963